Une forêt régénérée pour la biodiversité, les confitures, et les jeux des enfants
Projet réalisé en collaboration avec l’ASBL Semisto
Contexte & objectifs
Le propriétaire de ce terrain entretenait déjà depuis plusieurs années une première parcelle d’environ 40 ares, issue d’une ancienne sapinière. En accompagnant la croissance des arbres qui y apparaissaient spontanément, et en maintenant une fauche régulière des strates basses, il a favorisé leur développement en stature. Les grands espaces laissés entre les arbres donnent aujourd’hui un bel effet de parc.
Récemment, il a acquis une parcelle voisine qui double la superficie disponible. Elle aussi est une ancienne sapinière. Il a fait appel à nous pour y développer une forêt-jardin soutenant la biodiversité tout en conservant un terrain praticable pour ses petits-enfants. Lors des échanges avec sa famille, un désir de production fruitière s’est également exprimé.
Une approche de design efficace
Le terrain Est ayant été régénéré par accompagnement du spontané, nous avons opté pour une approche plus interventionniste sur la nouvelle parcelle, afin d’en accroître la diversité.
Autre divergence : la première parcelle étant dépourvue de strate basse, nous avons introduit ici des fourrés plus denses et des lisières fleuries mellifères et à baies pour soutenir activement la faune locale.
L’objectif n’étant pas paysager à proprement parler, un masterplan définissant les grandes zones, au lieu d'une esquisse détaillée, a suffi à avancer sur les plans de plantation et à lancer les travaux, permettant ainsi de limiter le coût de l’étude.


Zone froide & ombragée
Nous trouvant en Ardenne, à 300 m d'altitude, sur une pente Nord bordée d'une forêt en amont, nous avons dû adapter la palette végétale aux conditions mi-ombragées et froides.
Nous avons également placé des arbres à couronnes légères sur le haut de pente pour réduire la densité de l’ombre portée, et mis à profit la lisière ouest (plus dégagée) pour les plantes à fleurs et à baies. Pour cette dernière, le design en vagues maximise les zones profitant d'ensoleillement.
Enfin, au Nord, nous avons créé des fourrés persistants et denses pour protéger les futurs fruitiers des vents froids et des gelées tardives.

Sol très acide
Etant sur une ancienne sapinière, nous nous attendions à trouver un sol très acide. Les analyses de pH l'ont confirmé.
Pour la majeure partie du terrain, nous avons adapté la palette végétale à cette acidité.
Dans la zone du coeur d'abondance, où nous allons planter des fruitiers, nous avons intégré des gravillons calcaires aux 20 premiers cm de terre pour remonter le pH.

Dégâts liés au gibier
L'installation d'une clôture adaptée sur l'ensemble du terrain s'avérant long et coûteux, nous avons opté pour des solutions alternatives.
Nous avons privilégié les plantes peu onéreuses, qui seront facilement remplacées en cas de dégâts.
Nous avons installé des protections ciblées pour les plants les plus chers.
Nous déposons régulièrement du Pumba Stop (boules au goût et à l'odeur répulsives pour les sangliers, sans danger pour la faune).
Enfin, nous avons gardé les arbres morts en lisière Sud et ajouté 3 perchoirs à rapaces pour les inviter à chasser les rongeurs.
Contraintes principales & solutions

Zone froide & ombragée
Nous trouvant en Ardenne, à 300 m d'altitude, sur une pente Nord bordée d'une forêt en amont, nous avons dû adapter la palette végétale aux conditions mi-ombragées et froides.
Nous avons également placé des arbres à couronnes légères sur le haut de pente pour réduire la densité de l’ombre portée, et mis à profit la lisière ouest (plus dégagée) pour les plantes à fleurs et à baies. Pour cette dernière, le design en vagues maximise les zones profitant d'ensoleillement.
Enfin, au Nord, nous avons créé des fourrés persistants et denses pour protéger les futurs fruitiers des vents froids et des gelées tardives.

Sol très acide
Etant sur une ancienne sapinière, nous nous attendions à trouver un sol très acide. Les analyses de pH l'ont confirmé.
Pour la majeure partie du terrain, nous avons adapté la palette végétale à cette acidité.
Dans la zone du coeur d'abondance, où nous allons planter des fruitiers, nous avons intégré des gravillons calcaires aux 20 premiers cm de terre pour remonter le pH.

Dégâts liés au gibier
L'installation d'une clôture adaptée sur l'ensemble du terrain s'avérant long et coûteux, nous avons opté pour des solutions alternatives.
Nous avons privilégié les plantes peu onéreuses, qui seront facilement remplacées en cas de dégâts.
Nous avons installé des protections ciblées pour les plants les plus chers.
Nous déposons régulièrement du Pumba Stop (boules au goût et à l'odeur répulsives pour les sangliers, sans danger pour la faune).
Enfin, nous avons gardé les arbres morts en lisière Sud et ajouté 3 perchoirs à rapaces pour les inviter à chasser les rongeurs.
Contraintes principales & solutions
Actions pour la biodiversité
En plus de favoriser autant que possible les plantes indigènes, nous avons mis en place une gestion différenciée des strates basses et prévu plusieurs abris à faunes, dont certains pourront être bricolés avec les petits-enfants des porteurs de projet.

Quelques stars de la palette végétale

Bouleau verruqueux
Betula pendula
Un arbre que tout le monde croit connaître… mais qui cache bien des trésors.
Dans ce projet, nous l’avons choisi pour sa couronne légère, qui tamise la lumière sans plonger le sous-bois dans l’ombre. Une manière élégante de préserver la lumière pour les strates inférieures tout en structurant l’espace.
Mais ce rôle paysager n’est qu’un début : il pousse vite, décompacte et stabilise les sols, et offre nectar et pollen aux pollinisateurs.
Côté usages, tout ou presque se valorise : ses feuilles, ses bourgeons et sa sève sont comestibles, son écorce et sa résine servent à fabriquer thés, colles, huiles, teintures, papier, et même charbon à dessin. Son bois léger convient aussi à la vannerie ou au mobilier.
Alors, pas mal pour un arbre dont on pensait tout connaître, n'est-ce pas ?

Prunellier
Prunus spinosa
Souvent mal-aimé en raison de son caractère envahissant, le prunellier est pourtant un allié précieux pour la biodiversité. Ses piquants offrent un refuge sûr aux oiseaux, qui s’y abritent volontiers, tandis que ses baies sombres les nourrissent en automne.
Sa floraison blanche, abondante au printemps, en fait une plante mellifère appréciée des pollinisateurs. Il joue également un rôle de brise-vent naturel et contribue à la stabilisation des sols.
Pour les humains, ses fruits servent à la confection de confitures et d’eaux-de-vie. Le prunellier permet aussi la fabrication d’encres et de teintures et son bois dur se prête à de nombreux usages artisanaux.
Dans ce projet, le prunellier est intégré dans les zones de fourrés, qu’il densifie efficacement. Il y est naturellement contenu par la tonte régulière des chemins qui le bordent.

Charme-houblon
Ostrya carpinifolia
Les arbres vivent des siècles, mais tous ne sont pas égaux face au changement climatique. Pour assurer la résilience des forêts de demain, il est essentiel d’acclimater certaines espèces méridionales comme le charme-houblon, un grand arbre originaire du pourtour méditerranéen.
En plus de sa capacité d’adaptation, ce bel arbre rend un service écologique précieux : il fleurit en août-septembre, une période de forte activité pour les pollinisateurs, mais de plus en plus pauvre en fleurs en raison de l’enchaînement des étés secs.
Un arbre que nous serons amenés à croiser plus souvent sous nos latitudes dans le futur ?
Quelques stars de la palette végétale

Bouleau verruqueux
Betula pendula
Un arbre que tout le monde croit connaître… mais qui cache bien des trésors.
Dans ce projet, nous l’avons choisi pour sa couronne légère, qui tamise la lumière sans plonger le sous-bois dans l’ombre. Une manière élégante de préserver la lumière pour les strates inférieures tout en structurant l’espace.
Mais ce rôle paysager n’est qu’un début : il pousse vite, décompacte et stabilise les sols, et offre nectar et pollen aux pollinisateurs.
Côté usages, tout ou presque se valorise : ses feuilles, ses bourgeons et sa sève sont comestibles, son écorce et sa résine servent à fabriquer thés, colles, huiles, teintures, papier, et même charbon à dessin. Son bois léger convient aussi à la vannerie ou au mobilier.
Alors, pas mal pour un arbre dont on pensait tout connaître, n'est-ce pas ?

Prunellier
Prunus spinosa
Souvent mal-aimé en raison de son caractère envahissant, le prunellier est pourtant un allié précieux pour la biodiversité. Ses piquants offrent un refuge sûr aux oiseaux, qui s’y abritent volontiers, tandis que ses baies sombres les nourrissent en automne.
Sa floraison blanche, abondante au printemps, en fait une plante mellifère appréciée des pollinisateurs. Il joue également un rôle de brise-vent naturel et contribue à la stabilisation des sols.
Pour les humains, ses fruits servent à la confection de confitures et d’eaux-de-vie. Le prunellier permet aussi la fabrication d’encres et de teintures et son bois dur se prête à de nombreux usages artisanaux.
Dans ce projet, le prunellier est intégré dans les zones de fourrés, qu’il densifie efficacement. Il y est naturellement contenu par la tonte régulière des chemins qui le bordent.

Charme-houblon
Ostrya carpinifolia
Les arbres vivent des siècles, mais tous ne sont pas égaux face au changement climatique. Pour assurer la résilience des forêts de demain, il est essentiel d’acclimater certaines espèces méridionales comme le charme-houblon, un grand arbre originaire du pourtour méditerranéen.
En plus de sa capacité d’adaptation, ce bel arbre rend un service écologique précieux : il fleurit en août-septembre, une période de forte activité pour les pollinisateurs, mais de plus en plus pauvre en fleurs en raison de l’enchaînement des étés secs.
Un arbre que nous serons amenés à croiser plus souvent sous nos latitudes dans le futur ?
Photos du projet
Les gravillons calcaires ont été intégrés au sol du cœur d’abondance et les perchoirs à rapaces ont été installés. Les arbres et arbustes de service plantés à l'automne et au printemps ont connu un taux de reprise exceptionnel de 100 %, et n'ont ensuite subi que très peu de pertes malgré la sécheresse printanière et la canicule de juillet, grâce à un suivi d’arrosage rigoureux.
Les prochaines étapes : vérifier le pH du cœur d’abondance, y semer des engrais verts, remplacer les quelques desséchés et installer les abris à faune complémentaires. Ensuite, nous pourrons planter les espèces comestibles, aromatiques et mellifères de la strate basse.